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    Il y'a une voix qui me parle, qui me pousse.

    Qui me pousse vers un ailleurs.

    Un ailleurs incertain mais dans lequel j'ai pourtant confiance.

     

    Le lieu où j'habite encore me paraît déjà faire parti du passé.

    Dans ma tête je suis déjà partie. Je suis déjà dans cet ailleurs.

    C'est une bonne chose finalement car je suis dans la capacité de me projeter et de façon positive donc... Tout va plutôt bien.

     

    Pour ce qui est du matériel, cela suivra, ce n'est pas un souci.

    Pour ce qui est du cœur, parfois tout est en ordre et parfois je ne sais pas.

    Mais pour moi c'est une bonne chose de ne pas savoir et de voir lorsque le moment viendra.

    Pas d'anticipation douloureuse sur des situations qui n'existent pas.

    Seulement l'instant présent.

    Je ne ressens pas de peur. J'ai juste parfois du chagrin ou un peu de colère.

    Pas envers les autres, mais envers moi même.

    Par rapport à la façon dont je prends les choses. Comment je les appréhende.

    J'ai encore du chemin à faire voilà tout.

    J'apprends. Je ne cesse pas d'apprendre.

     

    J'ai fais beaucoup de chemin. Je me sens bien, plus forte, plus sereine surtout. 

    Plus en phase avec l'acceptation de mes émotions et ma facilité à les exprimer sans reproches, sans rancune ni analyse.

    Juste être capable de dire simplement, calmement, ce que je ressens, je que je veux, ce que je ne souhaite pas.

     

    Je regarde, j'observe autour de moi et je me rends compte, sans prétention aucune, que j'ai de la chance par rapport à d'autres personnes qui n'ont pas encore parcouru le chemin que j'ai foulé.

    Et je suis heureuse du constat de mon avancée.

    Heureuse d'être capable de poser les questions, d'accueillir les sentiments ou constats des autres sans que cela ne m'atteigne.

    Mais de pouvoir les entendre et y réfléchir, apporter des réponses aux autres.

    Leur donner parfois même les clés pour comprendre ce qui les anime et pour me comprendre aussi.

     

    Toutes les relations que je suis amenée à vivre sont là pour m'apprendre quelque chose sur la Vie et surtout sur moi.

    J'aime apprendre, j'ai toujours adoré cela. Et explorer les autres autant que moi, avec toujours beaucoup d'humilité et de compassion, sans analyse et sans jugement, c'est devenu une sorte de laboratoire passionnant pour moi qui aime tant que les autres se sentent bien autour de moi.

     

    Je ne prétends pas avoir les solutions miracles pour accéder au bonheur.

    Simplement des façons de prendre les choses, d'accepter les paroles des autres et de tenter de comprendre leurs actes pour être en paix avec ce et ceux qui nous entourent.

    Je tente de ne pas trop ramener les choses à moi, mais fatalement on fini toujours par parler de nos propres expériences pour trouver des exemples et tenter de guider les autres vers une attitude à avoir pour parvenir à prendre les choses du bon côté, à voir le positif dans tout ce qui nous arrive, y compris les moments les moins agréables.

     

    Dernièrement je me suis réellement posé la question de savoir si j'étais toujours moi même.

    Fidèle à mes convictions et mes valeurs sans pour autant être bornée ou agrippée à des principes.

    Mais non.

    Par contre, j'ai été interpellée par une réflexion qui m'a amenée à réfléchir sur moi.

    Le fait de me mettre presque systématiquement au diapason des personnes que je rencontre ou fréquente, ferait de moi une personne qui finalement n'a pas vraiment sa propre personnalité.

    Qui suis-je ? Fonctionnant par mimétisme parfois, je deviens un peu le miroir de l'autre.

    Une façon de me mettre à son niveau. Et ici je parle de niveau sans préjugés ni notion d'intelligence ou autre.

    Je parlerai plutôt d'intelligence émotionnelle et encore.

    Mais il ne s'agit en aucun cas de dire que je suis au dessus des autres. Ce n'est pas le propos.

    J'essaie juste d'être toujours dans la compréhension de l'autre.

    Je me sens peut-être plus ouverte, plus tolérante et moins sur la défensive que d'autres personnes.

    Je parle de niveau de conscience et de la faculté de se ''connecter'' aux autres et au vivant.

     

    Je sens bien, toujours sans prétention aucune, que je suis plus calme qu'auparavant, plus présente et dans le lâcher prise que d'autres.

    Cela fait-il de moi une personne sans identité et sans caractère ?

    Mon caractère et ma personnalité ne sont ils pas justement d'être cette personne qui se met à l'écoute de tout le monde.

    D'ailleurs comprendre l'autre même s'il n'a pas les mêmes idées ou les même valeurs que vous, n'est-ce pas une manière d'accepter la personne comme elle est. Sans aucune arrière pensée pour tenter de le changer.

    Cela n'empêche pas de débattre de sujets divers et d'exposer son point de vue sur une chose qui nous tient à cœur, mais sans pour autant ''forcer'' l'autre à adopter votre point de vue.

    Tant que l'autre ne vous force pas non plus... Tout va bien.

    Et il est toujours bon de savoir se remettre en question.

     

    Je me suis parfois effectivement demandé si ma façon d'être n'était pas un peu hypocrite. Je ne pense pas.

    J'essaie juste de comprendre, d'écouter, d'apprendre et de dire ce que je pense, sans imposer mes convictions. Il est vrai que j'ai tendance à éviter les conflits ou les confrontations. Mais qui en voudrait ?

    J'ai presque plus tendance à dire ce que je ressens en l'autre plutôt que ce que je pense.

    L'empathie et l'hypersensibilité sont devenues mes alliées précieuses pour ''voir'' à travers les autres.

     

    Le fait de me mettre au diapason c'est aussi savoir me satisfaire de toutes les situations.

    Que vous vouliez du noir ou du blanc, cela me convient.

    Est-ce un tort ?

    J'essaie cependant de ne pas m'oublier. Si une situation ne me convient vraiment pas je vais le dire. Et il m'a fallu du temps pour apprendre à dire ''non''.

    Pas un ''non'' réactif mais un ''non'' de pleine conscience.

    Aujourd'hui, la plupart du temps, beaucoup de situations me vont.

    Savoir se contenter de peu, ne pas être trop exigeant serait un tort également ?

     

    Je suis exigeante avec moi même ou par rapport à mon métier, au rendu de ce que je fourni.

    Mais dans la vie...

    La table de restaurant, ce que l'on va manger, la place de cinéma que vous allez choisir, la route que vous voudrez prendre ou à quelle heure vous souhaitez partir... Franchement cela m'est égal.

     

    Parce que quoiqu'il arrive je m'adapte. Ce n'est pas un problème pour moi. Cela se fait naturellement. 

     

    Manquerais-je réellement de caractère ou de personnalité ? À vrai dire je ne me pose même plus la question. Je suis juste... MOI.

     

     


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