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    C'est une sensation étrange mais agréable.

    Une impression qui s'intensifie et se concrétise en moi.

    Je me sens bien.

    Depuis mon retour du Népal...

    Que s'est-il passé, je n'en sais rien.

    A vrai dire des tas de choses. J'ai regardé le monde autrement, j'ai fais le deuil de tout un tas de choses et de personnes durant mon séjour là-bas, j'ai lâché prise en reconnaissant simplement la chance que j'avais d'être là. De pouvoir y revenir un jour, de pouvoir rentrer chez moi, de pouvoir décider de mon avenir, de savoir cesser de se poser tant de questions existentielles dans un endroit où l'on ne fait que survivre chaque jour.

    J'ai sans doute pris une bonne dose d'humilité mais pas seulement.

    Il s'est passé quelque chose.

    Les partages, les témoignages, la satisfaction d'avoir pu aider les autres, la ferveur des croyances, le sourire de Bouddha, le chant du vent dans les drapeaux de prières, la déconnexion totale avec le reste du monde, l'expérience d'une autre réalité.

    Il y a eu un déclic, j'ignore à quel moment précis ou si il s'agit d'un tout.

    Ma thérapie entamée bien avant mon voyage y est aussi pour quelque chose j'en ai pleinement conscience mais pas seulement

    D'un autre côté, je me sens tellement calme, apaisée et pleine de joie que je ne cherche même pas d'où provient ce déclic.

    Je me sens bien tout simplement.

    Je sens à la fois le calme et la force tranquille m'habiter paisiblement et surement, avec aplomb.

    Mais je me sens aussi remplie, pleinement emplie de joie, d'amour débordants et surtout je sens tout cela raisonner en moi comme une belle et grande boule chaleureuse que je sens plus que tout, inébranlable, inaltérable, inatteignable, inattaquable. 

    J'ai la certitude en moi que rien ne peut les affaiblir ou les ébrécher, les amenuiser.

    J'ai la sensation d'avoir d'une part conserver mon empathie naturelle mais d'avoir gagné une sorte de bouclier extraordinaire autour de moi qui m'évite aujourd'hui d'être la petite éponge que j'étais encore il y a quelques mois.

    J'en suis encore plus heureuse en faisant ce constat de moi même jour après jour.

    Je me sens plus forte pour aider ou pas les autres. Je profite de chaque instant de bonheur et de bien être que je peux vivre seule ou partager avec celles et ceux que j'aime.

    Et puis si quelqu'un ne va pas bien près de moi, je ne suis plus atteinte au point d'avoir mal pour lui, d'avoir mal à sa place, d'avoir encore plus mal que lui et de souffrir au centuple. dans de tels états on n'est pas réellement utile aux autres.

    L'idée m'a traversé un instant avec une dernière pointe, un soupçon de minuscule culpabilité, en me disant que j'étais devenu une personne totalement indifférente aux malheurs des autres et que je m'en fichais complètement.

    Mais ce n'est pas le cas. Je suis là, présente à l'écoute, je prodigue les conseils qui me viennent, je distribue de la douceur, je rassure, je console, je cajole...

    Mais sans prendre l'énergie négative qui ressort des personnes tristes ou en colère ou dépressives.

    Je me sens plus forte, comme une petite bulle de bonheur indémontable, incassable et du coup bien plus utile, parce c'est en étant ainsi, dans cet état d'esprit, que l'on peut mieux venir en aide aux autres, si toutefois on le souhaite.

    Je me sens plus à l'aise dans tout un tas de situations qui auparavant m'auraient fait déprimer, ou paniquer ou mise en rogne, mais là, tout se gère dans le plus grand calme et avec une sérénité que je ne me connaissais pas.

    Le début de la sagesse?

    Les bénédictions au temple m'auraient elles vraiment suivie jusqu'ici?

    Je suis apaisée. Voilà le bon therme!

    Vraiment en paix. 

    J'espère que cela va durer, sans être pour autant défaitiste. Mais après mon retour en France, je me suis dis que peut-être cet état tranquille physique, moral et émotionnel était dû à l'euphorie du voyage, dû à toutes les belles rencontres et les émotions vécues là-bas et qu'avec le temps, d'ici quelques semaines cela s'estomperait et que je finirai par redevenir la Sorcière d'avant.

    Mais non...

    Je garde mon état de zenitude!

    Et plus je le conserve sans aucun effort particulier, plus il semble s'accentuer, grandir en moi, me rendre de plus en plus forte et confiante, et plus je suis heureuse d'avoir si bien, non pas changé, mais évolué.

    C'est magique.

    Une amie m'a dit que j'avais certainement tout cela en moi déjà mais que tous ces petits morceaux de mon être avaient seulement besoin de se mettre en ordre. Tout simplement. C'est bon de le sentir. C'est divin de le vivre.

    Cette amie a ajouté que j'avais certainement aussi trouvé enfin un sens à ma vie, un sens à mes actes, un sens à mon existence. Ce n'est pas faux.

    Encore une fois, je suis si sereine par rapport à tout cela que je n'en cherche même pas la cause. Je profite juste de ce don merveilleux qui m'est tombé dessus. A quoi bon trouver une explication? D'ailleurs y'en a-t-il seulement une?

    Peu m'importe, je prend, je prend , je prend, et je me réjouis sans cesse de ce gonflement dans ma poitrine qui me rend fière du chemin parcouru, de cette force grandissante, de cet apaisement dans mon coeur, de ce bonheur qui ne cesse de grandir et de ce Tout qui me fait me sentir plus libre que jamais.

    Un lâché prise qui ne m'évitera pas pour autant d'avoir encore parfois des larmes ou des déboires, mais qui me permettra de les accepter désormais, de les laisser passer, couler sur moi et d'avancer malgré tout.

    Rester libre de toutes émotions qui entravent le corps et l'esprit. Voilà ce que je sens.

    Que rien ne peux m'atteindre ou me blesser. J'avance.

    J'ai pris des décisions, je lâche des mes fardeaux un à un. J'ai même décider tout récemment de pardonner.

    Même pas pour les autres mais pour moi. Cela m'a soulagé encore un peu plus de faire cette démarche. Ne plus ruminer, ne plus en vouloir à ceux qui m'ont fais du mal.

    Comme dit si bien ma petite soeur adorée, "nous n'avons pas le temps pour la rancune".

    Je suis d'accord. Et je me félicite et me surprend à être aujourd'hui dans la capacité d'accomplir tant de choses qui me paraissaient insurmontables, insupportables ou impossibles il y'a encore quelques mois.

    Alors nous y voici.

    Je poursuis ma route, pleine de cette nouvelle puissance et affranchie de tant de choses qui pesaient trop lourd sur mes épaules.

    Je suis libre. Libre de corps et d'esprit mais aussi de toutes émotions trop prenantes, de toute attente envers les autres, de culpabilité non fondée.

    Je me sens libre de dire les choses telles que je les pense, libre d'exprimer mon ressenti, libre d'être, d'exister, libre d'être moi même, de ne plus m'effacer, d'être présente et de m'affirmer avec plus d'assurance et de quiétude.

    Libre enfin...

    Libre et heureuse

    Libre et apaisée

    Libre, que c'est bon à gouter.

     

     

     

     


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